Il faut l’admettre, malgré une grande histoire de combats sociaux, le syndicalisme en France n’a plus la côte. Autour de 8% des travailleurs français sont syndiqués aujourd’hui (contre 30% en 1950). Les raisons de ce chiffre trop faible sont multiples : discrimination des employeurs, crainte face à la hiérarchie ou peur des représailles, désengagement citoyen…
Pourtant la lutte syndicale reste indispensable pour défendre les conditions de travail d’une profession.
Le corps des ICNA ne fait pas exception, bien que relativement plus syndiqué que les autres (autour de 35%) et même si la nature de notre profession nous donne un poids plus conséquent. De même, nous avons tous pu constater que nos acquis, obtenus de haute lutte, ne sont pas intouchables : effectifs en baisse, droit de grève attaqué, conditions de travail constamment réajustées à la baisse, moyens techniques autrefois en pointe maintenant obsolètes, mesures vexatoires et bureaucratiques, « flicage » …
L’administration est à l’affût des moments où le rapport de force est à son avantage, et sans la vigilance constante et la force des syndicats nous perdrions encore plus, encore plus vite.
Plus pratiquement, se syndiquer c’est devenir un acteur, un représentant de sa profession. C’est être informé des évolutions et des projets à venir. C’est faire partie d’un collectif et être défendu au mieux si nécessaire. C’est défendre des valeurs et des orientations qui nous ressemblent.
Mais surtout, c’est avoir un impact réel, mesurable en participant à l’activité locale et nationale. C’est la possibilité de se faire entendre au sein du groupe, puis dans le rapport à la hiérarchie. A l’heure des aspirations à la démocratie directe, le syndicalisme apporte une expérience concrète et stimulante.
Adhérer enfin, c’est accorder sa confiance aux représentants de son organisation syndicale, les mandater et les soutenir dans le bras de fer permanent engagé avec l’administration.
Quant aux cotisations versées par tous les adhérents, elles sont indispensables pour permette au syndicat de fonctionner de manière autonome. Par ailleurs, ces cotisations sont déduites des impôts à hauteur de 66%.
Autrement dit, en adhérent à un syndicat on donne mandat à l’état pour le subventionner. L’adhérent paie 1/3 de la cotisation, l’état paie le reste.
UNSA-ICNA - juin 2021
Aucun changement durable ne se fait rapidement, l’UNSA ICNA est tenace et déterminée
Légifrance - juillet 2015
Crédit d'impôt accordé au titre des cotisations versées aux organisations syndicales