Vers une mobilité plus juste

La mobilité est un sujet essentiel pour les ICNA, et la majorité d’entre nous sera concerné par ses mécanismes un jour où l’autre. Ici aussi, l’UNSA ICNA recherche l’équilibre et le long terme, sans tomber dans les simplifications électoralistes. C’est pourquoi nous refusons les critères d’avantage excessif à l’ancienneté globale du SNCTA, et ceux favorisant excessivement l’ancienneté centre de la CGT pour nous placer au juste équilibre. Aussi, un GT interne réunissant des ICNA de tous horizons s’est penché sur la question afin de dégager une solution juste, pratique et compréhensible.

Un système à points plus équilibré

Les résultats ont été présentés puis les propositions approuvées lors du troisième congrès en 2013. L’UNSA ICNA revendique depuis lors, une mobilité basée sur un système à points mêlant ancienneté de promotion et ancienneté centre :

  • 1 point par jour d’ancienneté par jour
  • 1.5 point par jour d’ancienneté centre, dans la limite de 10 ans (5475 points), avec remise à zéro en cas de mutation géographique seulement.
  • L’ancienneté centre n’est pas remise à zéro pour un départ vers Cayenne ou Saint-Pierre-et-Miquelon
  • Pas de point d’ancienneté centre pour Tahiti et Nouméa, avec arrêt du système opaque actuel de retour en métropole, au profit d’une postulation classique.
  • Poste à profil à partir de chef de subdivision uniquement.

La bonification de l'ancienneté centre permet d'accéder plus rapidement à une première mutation, pour palier l'incertitude des distributions de postes ou les nécessités personnelles. Ce que le système actuel promu par le SNCTA ne permet pas, les jeunes ICNA étant bien souvent oubliés.

Le plafonnement permet quant à lui de rattraper, dix ans après une affectation, le même nombre de points que les collègues de la même promotion. Ainsi, une première mutation ne sera pas un fardeau pour toute la carrière, ce qui est le principal problème d'une prise en compte de l'ancienneté centre uniquement ou sans limite, comme le propose la CGT.

Les cas particuliers des Collectivités d'Outre-mer nécessitent de leur côté des réajustements, dans un sens ou dans l'autre. Ceux que nous proposons permettent de ne pas enrayer la mobilité vers Cayenne et Saint-Pierre et Miquelon, et de diminuer les avantages réservés à Tahiti et Nouméa.

Enfin l'UNSA-ICNA considère qu'un ICNA a, de par sa formation, le profil requis pour les postes administratifs et déplore la trop grande opacité, voire l'arbitraire, que permet la séléction "au profil". C'est pourquoi nous souhaitons limiter ce mode de séléction aux postes d'encadrement les plus élevés.

Pour un ratio d’affectations respectant les pyramides des âges

Depuis ses premiers GT effectifs et GS32h, l’UNSA évite l’écueil clientéliste qui laisse le monopole des postes attractifs aux mutations. En pensant au long terme, à maintenir une mobilité importante Nord/sud, mais aussi à la pyramide des âges des centres, au maintien de l’attractivité du concours ICNA, l’UNSA-ICNA revendique un ratio d’affectation sorties AVE/ENAC de 2/1.

En effet, le bon sens mais surtout l'expérience prouve que des coups de volant trop brusques conduit tantôt à des embouteillages de formation dans les centres, tantôt à du sous-effectif qui met souvent plusieurs années à se résorber. Une ligne de conduite claire et stable au cap semble donc bien en effet la seule manière de lisser les variations d'effectifs, de charge de formation, ainsi que la pyramide des âges des centres.

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