Le droit de grève est sans doute notre droit le plus précieux, et il convient de le conserver coûte que coûte contre une administration qui ne lui témoigne pas le même respect que nous.
En effet, depuis l’abandon de la liste de vols du milieu des années 2000, le droit de grève des ICNA a régulièrement été modulé à sa guise par l’administration, nié et attaqué. Augmentation autoritaire du volume d’astreinte, astreinte sur des terrains hors du service minimum, interprétation très personnelle de la notion de 50% de survols etc. L’UNSA ICNA a toujours dénoncé et combattu ces abus, allant jusqu’au tribunal si nécessaire.
Un exemple qui a marqué les consciences est celui de janvier 2013. En pleines négociations protocolaires, le service minimum à Marseille Provence a été violemment bafoué. En réponse, l’UNSA ICNA a boycotté les GT pré-protocolaires.
Suite à ce mouvement, le Directeur des Opérations a reçu un mandat pour retravailler les modalités d’applications du service minimum. Pour l’UNSA ICNA, il était temps de clarifier ces textes, caducs et trop régulièrement détournés par l’administration. Il était temps également de poser la question des préavis fonction publique qui ne sont pas relayés dans la DGAC et qui donnent malgré tout lieu à de astreintes.
Malheureusement la seule OS déterminée à clarifier ces textes, l’UNSA ICNA se contentera de participer à amender ce qui existe.
En 2018 le parlement menace d’étendre la portée de la loi Diard pour s’appliquer également aux ICNA. La déclaration préalable a toujours été un outil de minimisation de l’impact des grèves, et donc in fine, de sabordage d’un droit fondamental et nécessaire. De plus, cette loi ne s’appliquerait pas en remplacement du service minimum mais bien en plus. L’UNSA ICNA va au niveau ministériel pour défendre le corps contre ce nouveau débordement.
UNSA-ICNA - janvier 2013
L'administration franchit la ligne rouge
UNSA-ICNA - mars 2013
Beaucoup de points à clarifier sur le service minimum
UNSA-ICNA - mars 2019
L'UNSA-ICNA alerte sur les dangers de la loi Diard