Semblant en effet regretter d’avoir accordé ce droit aux ICNA en 1988, notre administration tente, pas à pas, de revenir à un modèle unique pour l’expertise et l’encadrement. L’UNSA ICNA affirme que la présence des ICNA à presque tous les échelons permet la souplesse, la réactivité et la performance exceptionnelles de la DSNA.
C’est pourquoi l’UNSA ICNA s’est opposé à la création du corps d’encadrement ICEAC dans le protocole 2010. Bien qu’il fût prévu que les ICNA puissent continuer à faire valoir leur expertise dans l’encadrement, la création de ce corps privilégié aurait créé une distinction et à terme une ségrégation écartant progressivement les ICNA de ces missions.
Cette logique sera reprise peu de temps après au travers de états généraux retraite en 2011. S’appuyant sur l’exemple européen, l’administration suggère de différentier les carrières d’un ICNA en salle et hors salle (en différant l’âge de départ à la retraite). Inacceptable pour l’UNSA ICNA dont l’un des piliers est l’unicité du corps ICNA et la réduction des différentiels au sein du corps.
L’UNSA ICNA s’est efforcé de faciliter l’accès au 3e grade, par de nombreuses propositions qui ont finalement abouti avec le protocole 2016 : reconnaissance du mandat ECP ECL et FFH, création des CDQE, accès inédit au HEB et refonte de la grille ICNA avec l’accord PPCR. Assurant ainsi une juste reconnaissance statutaire du haut niveau de responsabilité et d’expertise des ICNA.
Enfin, parmi ses critères de mobilité, l’UNSA ICNA s’oppose à la désignation de poste « à profil » pour les assistants de subdivision. Il considère qu’un ICNA est légitime d’emblée, et que ce genre de critère subjectif peut très vite basculer dans le favoritisme, voire la magouille.